La e-santé dans le quotidien des citoyens
Le rôle croissant du numérique dans la santé ne semble pas inquiéter les Français. En témoigne la récente étude menée auprès de 1.510 Français par CSA pour le compte de France Assos Santé, incarnation de l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé.
Dans un entretien, Gérard Raymond, président de France Assos Santé, analyse les principales données de cette étude et décrypte l’influence de l’e-santé dans le quotidien des patients.
Les principaux résultats du sondage
D’après l’enquête de France Assos Santé, 88 % des répondants sont adeptes des services numériques dans le cadre de leur parcours de soins. Par exemple, 67 % d’entre eux utilisent le site ameli.fr et 59 % n’hésitent pas à prendre des rendez-vous en ligne par l’intermédiaire de plateformes. A ce titre, 30 % des Français ont déjà eu recours à la téléconsultation : 11 % l’utilisaient avant le 1er confinement, ils sont 22 % depuis.
La consultation à distance semble d’ailleurs convenir à 7,4 utilisateurs sur 10 : 48 % lui attribuent une note allant de 7 à 8 sur 10, et 28 % une note entre 9 et 10.
Face à la consultation en présentiel, 67 % des utilisateurs de téléconsultations reconnaissent qu’il s’agit d’une alternative pratique. Mais ils sont 36 % à considérer leur durée plus courte, même si 50 % ne voient pas de différence entre les deux modes.
Pour ce qui est du Dossier médical partagé (DMP), ils sont 78 % à en avoir entendu parler. D’ailleurs, 35 % en possèdent un, mais 50 % d’entre eux l’utilisent de manière régulière.
En revanche, seuls 14 % des Français connaissent Mon Espace Santé, le nouveau dispositif qui sera déployé à compter du 1er janvier 2022. Cependant, le descriptif qui est fait de son contenu (DMP, messagerie sécurisée, agenda de santé, dossier pharmaceutique et accès à ameli.fr) semble susciter un fort intérêt pour 75 % d’entre eux. Ils sont 80 % à être d’accord sur le fait que Mon Espace Santé va faciliter leur parcours de soin.
En matière de sécurisation des données, 65 % déclarent avoir confiance, mais 76 % avouent être mal informés, voire pas du tout, sur leur droit d’opposition.