Cabinet médical 2030® : « Du médecin de famille au cabinet de famille »
Pour favoriser l’accès aux soins, la Maison de l’innovation de la médecine spécialisée (MIMS) lance le concept de Cabinet médical 2030®. L’activité des sept premiers cabinets médicaux varie en fonction des besoins de santé des territoires où ils sont implantés.
Adapter l’accès aux soins aux besoins des territoires. C’est l’une des ambitions du Cabinet médical 2030®, un concept créé à l’initiative de la Maison de l’innovation de la médecine spécialisée (MIMS). « Il n’existe pas de plus grande inégalité que de ne pas bénéficier d’un même accès à des soins de qualité. Nous souhaitons centrer le cabinet sur le patient car l’innovation santé doit être accessible à tout un chacun. C’est un engagement très fort que nous avons », déclare Olivier Colin, président et cofondateur de la MIMS.
« Creuset d’innovations technologiques au service de la santé, le Cabinet médical 2030® a pour but de soigner mieux, soigner plus, tout en préservant la qualité de vie des médecins, précise cet expert en médecine de ville. L’idée est de passer du concept de médecin de famille à celui de cabinet de famille. »
Analyse des besoins
« Avant d’installer un Cabinet médical 2030®, nous menons systématiquement un audit pour répondre aux attentes du terrain, aussi bien des usagers que des élus locaux qui, au quotidien, tentent de faire face à la problématique des déserts médicaux », poursuit Olivier Colin. « Si un cabinet se situe à 5 min d’un CHU et à 10 min d’un groupe hospitalier privé, il ne sera pas conçu de la même manière qu’en pleine ruralité, avec un hôpital à 40 min ou à une heure de route », ajoute-t-il.
L’objectif est de répondre simultanément à l’insatisfaction croissante des patients face aux difficultés d’accès aux soins et à celle des médecins confrontés à des contraintes administratives dans l’exercice de leur fonction. Une organisation efficiente et l’apport d’innovations technologiques permettraient, « à travail égal, d’augmenter l’accès aux soins d’à peu près 30% », évalue le président de la MIMS.
Permanence des soins
Sur les sept premiers cabinets prévus, l’un d’entre eux fonctionne déjà depuis un an à Valenciennes (Nord). « Le lieu accueille les patients 7 jours sur 7, de 7 heures du matin à 22 heures le soir. Cette forte permanence des soins s’avère très utile à la population », constate Olivier Colin.
A peine un an après son ouverture, plus de 30 000 consultations ont été réalisées dans cette structure où exercent des médecins généralistes, mais aussi des radiologues, des infirmières ou encore des kinésithérapeutes. Les patients disposent également d’un laboratoire d’analyses. Un autre cabinet médical 2030® en cours de finalisation, à Poitiers (Vienne), sera particulièrement axé sur la prévention.
Partenariat avec Gustave Roussy
Le projet de Paris-Saclay (Essonne) regroupera cinq sites distincts « tirant parti de l’écosystème d’innovation local ». Chacun d’entre eux mettra en place une offre de soins spécifique. « Par exemple, la ville de Palaiseau disposera d’une antenne d’oncologie et de chirurgie ambulatoire. Celle-ci proposera des consultations délocalisées en partenariat avec l’Institut Gustave Roussy », explique Olivier Colin. « L’hôpital et la médecine de ville sont complémentaires et doivent travailler ensemble », soutient-il.
Les quatre autres sites axeront également leur action autour d’une ou deux thématiques prioritaires : santé des étudiants, santé mentale, santé mère-enfant, pathologies chroniques et gériatrie.