Santé : 51 % des Français sont connectés
Le recours aux objets connectés est en hausse, mais les usagers continuent de préférer les consultations en physique aux téléconsultations, comme le montre un sondage.
L’Assurance maladie et le ministère de la Santé ont lancé le 3 février 2022, « Mon espace santé », le nouveau service numérique personnel et sécurisé pour tous les assurés de santé. Afin de cerner la place occupée par l’e-santé dans le quotidien des Français, l’institut Odoxa a dévoilé, fin février, les résultats d’un sondage réalisé par internet auprès de 1.005 personnes.
En 4 ans, comme le montre cette consultation, la part de nos concitoyens utilisant des objets connectés pour suivre leur état de santé ou leur santé physique a augmenté de 14 %. Ainsi, 51 % des usagers manipulent désormais ces outils.
Sociologie de l’e-patient
Dans le détail, 53 % des utilisateurs sont des hommes et 73 % des connectés ont moins de 35 ans, 42 % ont entre 50 et 64 ans et 32 % sont âgés de 65 ans et plus.
Par ailleurs, 69 % des cadres et 48 % des ouvriers sont familiers de l’e-santé.
Enfin, la situation géographique semble être un fort déterminant : le recours aux outils numériques concerne 60 % des résidents de l’agglomération parisienne. Il est de 48 % en zone rurale et 45 % pour les petites villes.
Une bonne opinion en baisse
Si 50 % des Français ont une « mauvaise opinion » de l’e-santé, la part de ceux qui en ont une bonne opinion (49 %) s’est réduite de 14 % par rapport à juin 2020.
Pour sa part, la téléconsultation à proprement parler a été pratiquée par 24 % des usagers. En 2019, c’était seulement 6 %, la crise du Covid n’étant pas étrangère à ce sursaut.
Pour 78 % de ces patients à distance, la qualité de service a été jugée « satisfaisante ». Cela dit, seuls 22 % d’entre eux considèrent la pratique vidéo aussi efficace que la consultation physique. Il y a deux ans, ils étaient 37 %.
Un effet de la crise sanitaire
La bonne image de l’e-santé semble donc reculer, et l’élargissement soudain du nombre de téléconsultations n’y est peut-être pas étranger. Avant la crise sanitaire, en effet, la patientèle de ces consultations à distance était surtout constituée de candidats volontaires. L’offre médicale proposée pour ce type de démarche était de surcroît prédisposée et expérimentée.
Pendant la pandémie, patients et soignants ont été contraints de s’y adapter à plus grande échelle. De fait, les réticents et les déçus ont été plus nombreux.
Sans compter, ajoute l’institut de sondages, que les outils de téléconsultation n’ont peut-être pas non plus « connu des avancées susceptibles de rivaliser avec la préférence des Français pour les consultations médicales in situ. »